Vernissage : Vendredi 20 septembre – 19H

Frissons & Hanneton, duo de sérigraphies dont l’atelier est basé à Gaillac, vous présente l’exposition “Tout doit disparaître”, une collection sérigraphique de tirages uniques. Tout doit disparaître.  Alors on renverse tout.
On fait ce pas de côté où la sérigraphie est un médium de création en soi et plus seulement un moyen de reproduction, où le hasard contrôlé, les accumulations sauvages et les saturations chromatiques cohabitent joyeusement.
On fait un pied de nez au passé, où la sérigraphie était au service de la publicité, pour qu’aujourd’hui elle puisse en avaler les codes, qu’ils soient graphiques ou sensoriels, et les recracher dans un beau geyser coloré.
On s’autorise à perdre le contrôle à des moments, le reprendre délicatement à d’autres, écouter le cri silencieux d’un jaune ou d’un rose qui ne demandent qu’à exister pour eux-même, donner corps petit à petit à un tirage dont la seul limite est son format. Amasser, conjuguer, agencer et superposer jusqu’à ce que peut être, tout disparaisse.

La sérigraphie est une technique d’impression, que l’on utilise pour notre part manuellement. Elle consiste, à l’aide d’une racle, à faire passer de l’encre au travers d’un tissu tendu sur un cadre pour reproduire un motif . Les couleurs sont imprimées une à une et superposées jusqu’à l’obtention du visuel final.

Dans les ateliers de sérigraphie, si on ouvre les bons tiroirs, on tombe sur un trésor inestimé qui se pare de nombreux noms: macules, gâches, épreuves ou encore feuilles de passe. Ce sont des supports papier qui n’ont à priori pas de vocation particulière mis à part de répondre à un instant T aux impératifs techniques de la sérigraphie: tester une impression, déboucher ou vider un cadre.
Réutilisés, ils se recouvrent et se surchargent petit à petit, jusqu’à devenir des témoins autonomes de l’atelier.
De la fascination pour cette richesse graphique, incontrôlée et généreuse, né le projet «Tout doit disparaitre».